Exposition : MORTEL suite et fin - Une proposition de Mathieu MERCIER, artiste
Hervé Bezet : Gérard's ghost house – 2010 – Maquette sur table 39 x 53 x 50 cm
Guillaume Pilet : Bricks n°3 - 2010 - Acrylique sur toile 147 x 210 cm
Michel Aubry : La Marionnette Erich – 2008 - Marionnette assise sur une chaise Tissu, résine, bois
Michel Aubry : Mise en musique du pantalon de Beuys après le crash - Sous-titre : Spinella a Finda in la - 1944 – 2009 - Pantalon en fourrure de mouton, toile et cuir, tubes en papier bakélisé et anches en bakélite 124 x 96 x 14 cm
Koenraad Dedobbeleer : Thought Apart From Concrete Realities – 2010 - Métal peint en silicone, tubes en acier inoxydable 250 x 80 x 160 cm
Jean-Luc André : Peinture transgénique: citrouilles gothiques – 2007 - Acrylique sur toile 92 x 73 cm
Patrice Carré : Récit de voyage 1983 - Tirage : Tirage unique - Ensemble de 11 photographies Photographie noir et blanc contrecollée sur papier Canson 11 x (14,5 x 22,2 cm) hors cadre
Fonds Régional d’Art Contemporain – Basse-Normandie
du 19 septembre au 15 novembre 2015
Artistes :
Jean-Luc ANDRÉ, Dieter APPELT, Michel AUBRY, Renaud AUGUSTE-DORMEUIL, Hervé BEZET, Peter BUGGENHOUT, Patrice CARRÉ, Boris CHOUVELLON, Lynne COHEN, John COPLANS, François CURLET, Alexandre DA CUNHA, Olivier DEBRÉ, Kœnraad DEDOBBELEER, Noël DOLLA, Ida EKBLAD, Gregory FORSTNER, Charles FRÉGER, Julije KNIFER, Carlos KUSNIR, LANGLANDS & BELL, Simon LE RUEZ, Didier MARCEL, Philippe MAYAUX, Amy O’NEILL, Guillaume PILET, PRÉSENCE PANCHOUNETTE, Pierre SAVATIER, Hans SCHABUS, Camille VIROT, Christoph WEBER.
www.frac-bn.org
Hervé Bezet : Gérard's ghost house – 2010 – Maquette sur table 39 x 53 x 50 cm
Sven't Jolle : Schoon Schip / Tabula Rasa - 2010 - Bois, bidons, plâtre, feuille d'or 300 x 400 x 200 cm
Allan Sekula : (Sans titre) de la série : Dead Letter Office - 1996/1997 - Cibachrome 60 x 165 cm
Exposition : COLLECTION
Fonds Régional d’Art Contemporain – Basse-Normandie
du 14 septembre au 22 décembre 2013
Artistes : Hervé Bezet, Alexandre da Cunha, Sven't Jolle, Allan Sekula, Zin Taylor, Christoph Weber, Raphaël Zarka - Collection FRAC Basse-Normandie
Commissaire d’exposition : Sylvie Froux
DIAPORAMA FRAC-BN DE L’EXPOSITION
www.frac-bn.org
Exposition Hervé BEZET - FAKE ESTATE - 5 novembre – 9 décembre 2010
Télécharger le dossier de l'exposition
Invité à Châteauroux pour une résidence d’artiste de 3 mois, Hervé BEZET expose aujourd’hui l’ensemble du travail qu’il a réalisé pendant cette période, soit sept pièces au total.
Gérard’s ghost house - Playtime in Châteauroux - Picture to Épinay - Street View - Still Life - Tribute to Jean-Claude Van Damme - Defragmented core
Après un diplôme obtenu à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Bourges, Hervé BEZET a suivi un cursus universitaire pour s’ouvrir aux arts du spectacle et du cinéma. Ce parcours l’a conduit à interroger et à mettre en perspective l’univers cinématographique, théâtral, et les arts plastiques. Fort de ces expériences, il a ensuite développé son travail artistique autour d’une mise en œuvre de ce qu’il nomme son «fantasme filmique». Ce champ d’exploration, très singulier, recouvre l’idée de mettre en scène des fictions qui explorent les étapes qui président à la production d'un film. Comme par exemple, celle pour le moins inattendue, de scénariser une salle de commission du Centre National de la Cinématographie (pièce réalisée lors d’une autre résidence, elle est aussi la première des quatre propositions de son projet Underline / Bordeline, sous les écrans les images).
Interroger l’image cinématographique lui ouvre tout un champ d’investigations pour croiser des modes de production comme le multimédia, la peinture, la sculpture ou la photographie. Tous ces médiums ont leur spécificité et peuvent eux-mêmes être utilisés pour représenter la réalité, en prenant un parti pris d'objectivité ou de fiction. Aussi, dans le contexte de l'exposition, la mise en scène de tous ces modes d'expression concourent à nourrir cette intrigue du FAKE (faux).
Hervé Bezet fonde sa résidence sur le principe de réveiller une mémoire collective autour de la figure légendaire de Gérard DEPARDIEU, grand nom du cinéma français. Son fil conducteur est d’organiser un repérage des lieux, pour retrouver la maison natale de Gérard DEPARDIEU. A la suite de ces investigations, il réalise The Gérard's ghost house (La maison fantôme de Gérard), une maquette/sculpture à l'échelle 1/20è pour lui donner une représentation tout en créant un objet au statut ambigu. De face, il désigne une maison d'ouvrier d'un quartier populaire des années 50. Vu de profil, il prend un tour métaphorique, la maison fait figure de coquille natale ou de décor de studio pour un film à venir. En contrepoint de cette pièce, l’installation Street View (Vue de la rue), met en évidence le numéro d’une maison. Echo à la maquette de la maison dont il n’est dit nulle part où elle se situe dans la ville. L'artiste réalise ici un objet/peinture qui transpose avec un certain humour une recherche effectuée sur Google maps pour effectuer une localisation.
Au travers de la représentation d’une architecture locale, ces deux œuvres invitent à réfléchir à la force symbolique de la figure de l’acteur. D’autres œuvres de l’exposition montrent des représentations de bâtiments qui nous font passer de l’espace privé aux lieux où s’exerce le pouvoir économique, comme la banque et le studio de production qui jouent un rôle central dans la production d’un film. Playtime in châteauroux (Récréation dans Châteauroux) est la photographie d’un bâtiment local, une banque, dont le titre fait référence au cinéaste Jacques TATI. Au travers de l’image photographique, cet édifice très massif devient un objet étrange qui s’apparente à une maquette et prend un tour imaginaire.
Dans le contexte d’une exposition sur le cinéma, Defragmented core (Cœur défragmenté) est une sculpture écran qui évoque le temps de diffusion. Mais la nature de l’image représentée, TRUE (vrai) qui apparaît sur un fond tramé de 0 et de 1, désigne le langage binaire, propre à la constitution du langage numérique. La matérialité même du dispositif - écran/sculpture et image comme construction physique - nous invite à appréhender autrement la vérité de l’image.
Les oeuvres présentées dans l'exposition mettent en scène des objets, des formes et des titres qui font appel à notre mémoire culturelle et interrogent notre représentation de la réalité par les images. Qu'elles soient mentales, picturales, photographiques, cinématographiques ou numériques, l'artiste nous invite à naviguer au travers des déplacements qu'elles suscitent.
Nathalie Sécardin Directrice de l’EMBAC
Cette exposition reçoit le soutien de la Ville de Châteauroux, du Ministère de la Culture et de la Communication, de la Direction Régionale des Affaires Culturelles du Centre, du Conseil Régional du Centre et du Conseil Général de l'Indre.
10-12 place Ste Hélène - 36000 Châteauroux – Tél. 02 54 22 40 20 / Télécopie 02 54 08 35 32
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. / embac.ville-chateauroux.fr
La 6e Biennale d’art contemporain de Bourges 15 – 18 novembre 2012, rassemble 16 projets d’artistes européens dont la notoriété s’est affirmée. Ils investissent des sites multiples dans la ville. Trente jeunes plasticiens émergents exposent au Panorama de la jeune création.
Dans l’installation Ready Lemon, Hervé Bezet, tout en poursuivant sa démarche autour du fake, propose un nouveau champ/contrechamp plastique et filmique autour d’un questionnement sur le ready-made et son appropriation.
D’une part il réalise une mise en scène du presse-citron de Philippe Starck, produit par Alessi en 1990. Cet objet de design, pur recyclage du concept de Marcel Duchamp, installé dans la cour de la Salle Calvin, est placé sous un système de surveillance, largement éclairé, comme s’il était sous les feux de la rampe. Trois presse-citrons sont déposés sur des socles noirs disposés en quinconce par rapport aux cubes noirs existants installés au milieu de la cour de la Salle Calvin.
D’autre part au Prieuré Saint-Martin sont diffusés des entretiens de commissaires d’expositions autour de la question du concept du ready-made et la suite de l’installation Ready Lemon.
Le dispositif dans ses deux composantes questionne le spectateur sur ce concept et, par sa mise en scène, interroge sa réalité et son appropriation en 2012. Les vidéos sont le contrechamp filmique de l’installation mise en place dans la cour Calvin.
L’installation Ready Lemon à été soutenue par l’entreprise ACTI'COM installée à Saint-Doulchard, par L’École nationale supérieure d’art de Bourges et par la Ville de Bourges.
Still Life (nature morte)
Installation vidéo - Chambre des moines -Les Futurs de l’écrit - Abbaye De Noirlac - Cher
Par l’art seulement nous pouvons sortir de nous, savoir ce que voit un autre de cet univers qui n’est pas le même que le nôtre, et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu’il peut y avoir dans la lune.
Marcel Proust - Le temps retrouvé
Hervé Bezet présentait sa création, Still life (nature morte), dans l’une des chambres de moines, soigneusement revêtue de blanc, sol compris, par ses soins. Dans cette bulle immaculée - sur-monacalisée pour ainsi dire - un ordinateur, posé sur des tréteaux, était relié à un grand cube compartimenté, évoquant la maquette d’un grand ensemble de logements, tout blanc, d’où partaient des câbles multiples. Les câbles serpentaient au sol, férocement noirs dans ce blanc de neige. D’étranges racines-lianes que l’on imaginait reliées, pour le moins, à la planète entière ! Qu’allait-il bien pouvoir apparaître sur l’écran de l’ordinateur, que le visiteur, tenu à distance, ne pouvait que regarder et pas manipuler ? Suspens, attente. Or voici ce qui apparaissait au terminal de ce dispositif impressionnant : une page blanche - toi-même, visiteur ? - sur laquelle un pinceau virevoltant avec élégance semblait flotter dans les limbes et inscrivait des lignes nuageuses sitôt effacées sans laisser la moindre trace. Le trait unique du pinceau dans le vide. Vide abyssal ? Disponibilité à tous les possibles ? Chacun aura son interprétation. Ces connexions, où mènent-elles ? Que véhiculent-elles ? D’où viennent-elles ?
Renseignement pris, le pinceau dessinait des lettres s’effaçant immédiatement : les lettres du mot « fake ». Fake : terme informatique désignant un faux fichier, un bluff, une erreur. Avatar, « replicant », factice ! Bref, pas le dossier attendu. Double effacement donc. En tout cas, mission accomplie pour Hervé Bezet qui nous fait réfléchir, c’est certain, à l’une des grandes mutations d’aujourd’hui. Il a l’intelligence de la mise en situation du public, tout comme avec l’une de ses précédentes installations, Réseau de neurones (Coll. FRAC Poitou-Charentes) – présentée dans le livre qui lui est consacré (Underline / Borderline – Sous les écrans les images, édité par Un, Deux… Quatre) – une arborescence de câbles qui menaient à des fiches, entourées de dessins, de croquis, d’indications en noir et blanc, évoquant le story-board d’un film. Hervé Bezet poursuit une réflexion sur les supports concrets de la communication du début du XXIe siècle. Branchements multiples, mais à quoi, vers quoi ? Il sait mettre en scène, susciter, faire partager la fascination et la perplexité face à l’immensité du nouveau monde virtuel.
Évelyne Loew – août 2011