Avec Michel Giroud Historien et Théoricien Dada, Fluxus et Compagnie

Réalisation - Montage - Images – Interviews : Hervé BEZET

Durée : 27 minutes 43 - Format : 4/3
Pal - Stéréo – Français

Remerciements : Michel Giroud, Stéphane Doré, Dominique Abensour, Véronique Lamy, Sans Idée Fixe Bourges

Vidéo réalisée dans le cadre du projet : Ready lemon de Hervé Bezet

Avec le soutien de l’ENSA Bourges, de l’entreprise ACTI’COM Saint-Doulchard et Bandits-Mages, Novembre 2012

SANS TITRE est un film de Hervé Bezet - 12 minutes 56 - 2009 - DVCAM
Résumé : Un plan fixe comme seul cadre, l’ambiance sonore enregistre les réactions d’un public hors champ, à l’image un homme mange un sandwich. Au fil de la captation de cette situation en temps réel, une seule phrase est prononcée par l’artiste: « Je suis Hervé Bezet et je viens de manger un jambon beurre. »

Une interrogation s’installe chez le spectateur autour la pertinence d’une performance artistique…

Cette vidéo/performance a été réalisée dans le cadre de la soirée vidéobars #8 : KERNEL PANIC à Vidéoformes.

IMAGE # 1928 est un film de Hervé Bezet - 15 minutes 09 - 2009 - DVCAM - Cette vidéo a été présentée pour la première fois dans le cadre de la soirée vidéobars #8 : KERNEL PANIC à Vidéoformes.

Résumé : 1928 images, 4 sons différents, une voix robotique, des matrices calculatoires servant à interpréter une image, tous ces éléments se mettent en place durant un quart d’heure de célébrité mondiale…

"Le travail de Hervé Bezet multiplie les gestes de déconstruction des mythes fondateurs du vidéographique, et les questionnements qui eux-mêmes alimentent une telle appétence de chercher ce qu’il en est de l’image en mouvement…  de son pouvoir, de sa diffusion et circulation, y compris de ses transformations fantasmatiques. Ainsi diverses œuvres s’arcboutent à définir par le jeu,  par des « copies » revues et corrigées, les moments de la réalisation d’un film. Ses titres reconnaissent ses préoccupations Casting  dont les candidats accourus ne figureront que dans ce film-là, ou Underline / Borderline, Sous l’écran les images à savoir  qu’est-ce qu’il en est de ce que l’on appelle film, or désormais cela concerne ce que l’on appelle image quand elle est construite sur- pour- avec l’écran qui la diffuse. L’image calculée à savoir produite par une composition binaire en O/1. En effet, cette «  icone » ( sans accent circonflexe)-là est produite sur la machine même qui peut la diffuser, machine informatique.
Cet opus se plaît à appliquer à la lettre- de la durée- une maxime répétée à l’envi  « le quart d’heure de célébrité » sans l’épithète « télévisuelle », qui ajoutait Warhol  tant il pensait la télévision un vecteur de célébrité… Warhol avait, en ce sens, créé une émission, où il invitait les célébrités : Fifteen Minutes/ Quinze minutes, diffusée une fois par semaine sur MTV- chaîne du câble new yorkais, et dirigeait Andy Warhol T.V., société  de productions avec studio et cinq employés.
image#1928  le sait qui calcule, en temps dit, le portrait de l’artiste pluridisciplinaire, Warhol dans le process numérique qu’il n’aurait pas hésité à adopter. IMAGE#1928  ramène ce faisant l’icône – avec accent- à son statut en construction en chiffre et en acte.
Hervé Bezet creuse les potentialités actuelles, sans refuser le processus filmique, cela induit à considérer le titre de son installation de 2008, Réseau de neurones  comme sa propre métonymie."

Simone Dompeyre - Directrice du festival Traverse video - Juin 2011

CASTING est un film de Hervé Bezet -32 minutes – 2008 - DVCAM - Versions française / sous-titres anglais

Résumé du film : Une journée d’auditions pour un film à venir. Trente-sept personnes professionnelles ou amateurs placées devant un fond vert répondent aux questions du réalisateur autour du phantasme de l’acteur, l’image, le jeu, les supers héros. Petit à petit la parole de l’autre se transforme en monologue où de simples auditionnés deviennent des nouveaux personnages incrustés dans des images.

Chacun, en dernier ressort, dispose d’une ressource qu’il peut mettre sur le marché : son image, mais avant de la transformer en tablette de chocolat ou en voiture de sport il faut, soit gagner le Mondial du Foot–Ball, soit avoir fait la vedette dans le “Sailor & Lula”.

Hervé Bezet se propose de capter ce rêve par un raccourci il élimine d’emblée toute transaction commerciale et toute proposition de faire l’acteur dans un film, reste la seule performance, les journaux invitent qui veut à venir se montrer devant des caméras à condition de ne pas porter de vêtements verts.

Quarante individus; jeunes filles, femmes jeunes, âgées, enfants, parents, hommes vont donc s’abandonner aux caméras, au jeu des questions du réalisateur , les gens sortent de leur vie et jouent les personnages qu’ils ont désiré ou désirent être : chanteur… Hervé Bezet classe les expressions selon son attente : sont-elles ou ne sont elles pas un jeu d’acteur ?

Le résultat, hors de la recherche d’une éventuelle actrice pour un futur film en est, justement un film, une présentation clinique des  jeux d’acteurs possibles, comme le classement des formes de crânes, par tel phrénologue au 19 ème siècle, ou des expressions de l’hystérie par un photographe psychiatre de la même époque.

Léonard de Vinci n’a pas fait autre chose dans ses carnets de dessin, finalement, conserver un requin dans du formol ou abandonner son image aux recherches expérimentales du cinéma, c’est bien  la même chose : la mise en vitrine le dira.

Jean-Marc Bermès